Freud Quotidien

Paroles de psychanalystes

Françoise Dolto sur la dyslexie

« Mais d’abord le mot ‘lire’ est un mot qui, pour certains enfants, éveille quelque chose de totalement tabou : c’est le lit conjugal des parents. Au moment ou l’enfant est en train d’élaborer son interdit de l’inceste, le verbe du ‘lit’ que leur paraît être le mot ‘lire’ rend ce mot banni, et les activités qui entourent le fait de lire sont quelque chose qui le met dans un très grand trouble. Bien sûr, les maitresses d’école ne le savent pas et cela doit rester inconscient »

(L’échec scolaire. Essais sur l’éducation, 1990)

4 commentaires sur “Françoise Dolto sur la dyslexie

  1. BARNEAUD
    13 septembre 2013

    cette interprétation de Françoise Dolto ne répond, ,non pas à une tentative d’analyser le phénomène sur chaque sujet particulier (car chaque dyslexie, comme symptôme, doit renvoyer à une histoire particulière,mais traduit chez Madame Dolto sa passion pour les jeux de mots (typique de tout enfant).
    cette lecture superficielle du symptôme ne peut en aucun cas nous renseigner sur ce qu’est la dyslexie qui, renvoie chez l’enfant à une difficulté à se situer dans la lignée paternelle (du moins pour les petits garçons) car le livre est par excellence le symbole du Phallus, du signifiant phallique.
    le jeu de mot sur lire/lit n’est qu’apparence; ce n’est pas l’interdit de l’inceste qui est en jeu, c’est l’amour du signifiant phallique, porté par le père, dans sa dimension symbolique.
    Il n’y a pas d’obssession du »lit conjugal », cette question ne rentre en rien dans la formation de la dyslexie.
    j’ai été moi-même dyslexique à l’âge de 8 ou 9 ans; une année de prise en charge par un instituteur spécialisé (année 50, à cette époque les instits croyaient en leur métier et non en la pédagogie): toutes mes difficultés disparurent et ne revinrent jamais (comme quoi pas besoin de psychanalyse pour tout,, c’est une illusion pour se faire plaisir).
    Mon analyse avec un élève de Lacan me permet de dire ce que j’ai dit quant au rapport de l’enfant à la lignée paternelle et au père symbolique.

    cordialement

  2. Louis Dauliez
    21 septembre 2013

    Il y a beaucoup de choses dans ce que dit Mme Dolto.
    « quelque chose qui le met dans un très grand trouble »
    Hum hum, pourrait-on dit qu’il devient un « mets » pour l’arène-niée de sa maman repue sur le mate-la ?
    Quant au « faix de lire », oui, quelle responsabilité pour… la maman, assurément.

    Le fait de lyre. Un futur poète. D’ailleurs ne dit-on pas :
    « Plus mon petit « lirai » que le mont pâle atteint » (du Bellay)
    A moins que le « mollir », ne survienne.
    La boucle est bouclée, validée, au suivant.
    Etc.

    • Louis Dauliez
      21 septembre 2013

      Hum, avec des « on-dit » dans le clavier… il est tard, je vais rejoindre maman.

  3. sissa
    31 octobre 2013

    Lire évoque le lit en français, mais ce n’est certainement pas le cas dans d’autres langues. Faut-il en conclure que la dyslexie n’existe que dans les pays francophones?

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Cette entrée a été publiée le 2 septembre 1990 par dans Françoise Dolto, Parentalité, Psychanalyse, et est taguée , , , , .

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