Freud Quotidien

Paroles de psychanalystes

Charles Melman sur le mariage gay

« […] le projet du mariage gay donne à ce savoir reconnaissance publique et légitimité. Hommes et femmes pourront se séparer et aller chacun de leur côté, et tenter de trouver dans la mêmeté du partenaire le remède au défaut de rapport sexuel. Prophétisée par Lacan la ségrégation exaltera, faute de père, le pouvoir d’un maître totalitaire, puisque toute altérité y sera perçue comme dommage et offense. De l’hommage au dommage, ce sera le parcours à faire. Ce n’est évidemment pas celui du nœud à 3 puisque la mêmeté des ronds n’est jamais que celle du trou qui les centre, et que le manque-à-jouir résultant ne peut être confondu avec le jusqu’à-plus-soif contemporain. »

(On Sem? 18 janvier 2013)

7 commentaires sur “Charles Melman sur le mariage gay

  1. coraie ROY MONTIGNY
    8 mars 2013

    oh ! c’est profond !

  2. lijjeson
    24 juin 2013

    « Hommes et femmes pourront se séparer » … Les lacaniens sont donc pour la destruction de la famille, et de l’hétérosexualité. Celle-ci est niée par leur théorie croquignolesque et permet de soi-disant « justifier » cette « séparation ». Au « trou » (…) les lacaniens, mais seulement eux!..

    • phil
      4 octobre 2013

      Les lacaniens…C’est Melman qui s’exprime. Il n’engage que lui. Ensuite, il ne dit pas qu’il est pour la destruction de la famille. Vous ne l’avez pas compris. Il dit que ce « mariage » est un remède-illusoire- au défaut de rapport sexuel. Il dit aussi que l’altérité est perçue comme un dommage, une offense. Il pointe le refus du manque que ce « mariage » institue.

  3. metiv44
    26 juin 2013

    c’est le trou baba, c’est le troubadour !

  4. Mel
    26 juin 2013

    Mais c’est parfaitement clair… J’ajouterais pour plus de précision, que le centre du rond à trois dans sa mêmeté n’est que l’essence du cinquième parallélisme…

  5. Cercabru
    20 août 2014

    « Pater is est quem nuptiae demonstrant ». La loi salique dans son ultime aboutissement : la paternité sans mère. « Le défaut de rapport sexuel » ? Pourquoi Melman se trompe-t-il si lourdement ? C’est plutôt son excès qui est la source de la névrose, à moins que ce ne soit l’inverse.

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Cette entrée a été publiée le 18 janvier 2013 par dans Charles Melman, Culture & Société, Politique, Sexualité, et est taguée , , , , , , .

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