Freud Quotidien

Paroles de psychanalystes

Marie-Claude François-Laugier sur le rapport aux impôts

« Le rapport à l’argent est ce qu’il y a de plus intime à l’homme. Pour Freud, il se noue dès le stade anal, lors de l’apprentissage de la propreté, quand l’enfant apprend à faire plaisir à ses parents, à donner. Ou au contraire à s’opposer, à acquérir du pouvoir. Jouer à cache-cache avec les impôts révèle de façon évidente une opposition à l’autorité de l’Etat, donc symboliquement au père. Certains vont expérimenter leur surpuissance jusqu’à omettre de remplir et de déposer leur déclaration. Bien souvent, dans ces cas-là, la fraude revêt également une dimension ludique. L’allergie aux impôts peut également correspondre à la figure plus classique de l’accumulateur, celui qui trouve sa sécurité intérieure en amassant. Cette interprétation-là est dérivée des travaux de Mélanie Klein, une disciple de Freud qui, elle, voit le rapport à l’argent déterminé au stade oral, lorsque le sein de la mère représente la satisfaction de tous les besoins de l’enfant. L’adulte accumulateur érige alors l’argent en objet idéal dans une quête vers cette satisfaction absolue. Reverser une partie de son argent à l’Etat le fragilise. »

(Le Nouvel Observateur, le 27 octobre 2005 – N° 2138)

3 commentaires sur “Marie-Claude François-Laugier sur le rapport aux impôts

  1. hypathia09
    30 Mai 2012

    PLus on est riche plus on triche avec ses impots donc elle doit s’adresser à des gens haut placés qui bien qu’ils gagnent beaucoup se permettent en plus de frauder mais souvent ces gens là « contournent la loi » avec l’aide des politiques. De qui parle Mme ? Elle a du oublier elle même de payer ses impôts pour en si bien parler …Et si on mettait Ministre des Impôts Mme Mélanie Klein ??

  2. Jacques Van Rillaer
    26 janvier 2013
  3. Desanglades
    10 septembre 2013

    Et l’idée que les impôts puissent être un simple vol effectué directement dans le portefeuille du concitoyen ? Ou bien, pour l’auteur, comment passer à côté de ce qu’on voulait démontrer en choisissant un exemple qui démontre bien en revanche dans quelle idéologie on est enfermé.

    « Reverser une partie de son argent à l’état le fragilise »… sans blague. Le collectivisme est bien la plus grande névrose de cette époque.

Laisser un commentaire

Information

Cette entrée a été publiée le 27 octobre 2005 par dans Culture & Société, Marie-Claude François-Laugier, et est taguée , , , , , , , .

ARCHI-VAIN

CAT & TAIRE

COMMENT-TAIRE

Jacques Van Rillaer dans Olivier Douville sur le compor…
Jacques Van Rillaer dans Jean-Pierre Winter sur la phob…
Jacques Van Rillaer dans Jean-Pierre Winter sur la phob…
horsdanslesgenes dans Sigmund Freud sur les femmes…
Jacques Van Rillaer dans Jean-Michel Louka sur le …
Jacques Van Rillaer dans Jean-Michel Louka sur le …
Jacques Van Rillaer dans Jean-Michel Louka sur le …
Jacques Van Rillaer dans Olivier Douville sur le compor…
Jacques Van Rillaer dans Fernando De Amorim sur les mot…
Jacques Van Rillaer dans Fernando de Amorim sur la…
Jacques Van Rillaer dans Fernando de Amorim sur le dres…
Fouillet dans Monique Amirault sur le combat…